Nouveau regard sur Beauregard

Bienvenue sur cette page dédiée aux explorations menées sur ce fantastique réseau par le GRSC. Vous y retrouverez le compte-rendu plus ou moins étoffés de mes sorties menées de temps à autre avec les explorateurs, et ce sans autre prétention que celle de laisser une trace écrite des travaux réalisés en leur agréable compagnie.
JC London

dimanche 1 juillet 2007

La Galerie Davidoff

Un long cigare...

Cela faisait quelques temps que Patrice me harcelait pour que j'aille me frotter à ce boyau ouvert, à force de "pétards fumants",
sur quelques mètres au départ d'un coude de la galerie Lucky Six. Motivé par la direction Est, Pol et lui s'étaient acharnés jusqu'à renoncer devant une étroiture bestiale ne laissant guère d'espoir de suite. Plutôt que d'envisager une nouvelle séance de tirs dans cet endroit confiné, l'idée était de tenter de faire passer un filtrant et voir ainsi si le jeu en valait la chandelle.

Mais avant ça -question de rentabiliser notre passage dans le secteur- deux autres objectifs étaient prévus aujourd'hui dans l'orient Express. Deux points à supprimer d'un fichier Excell reprenant toutes les tâches a réaliser et toujours en souffrance.

Ponctuel au RDV à la Sablière, un premier contretemps (oubli de ma salopette) me fera réaliser que j'habite vraiment à 7 minutes 30 sec du souffleur... Et dire que ça pourrait être plus près si je pouvais acheter cette maison en vente dans la rue de BRG et dont le terrain vient effleurer ... la doline du Souffleur...


Chacun un kit au cul, la descente s'effectue suivant des gestes devenus routiniers. Au niveau du Zizi Coin Coin pourtant, le regard de Patrice se tourne vers une minuscule cheminée à laquelle nous ne prêtions jamais d'attention. Un morceau de paroi titillé à la barre à mine (et maintenant dans le chemin...) et voilà un point de plus à mettre au fichier Excell ! En effet, un petit trou nous laisse entrevoir un peu de vide. Situé à un endroit clé, l'endroit mérite qu'on s'y intéresse à l'occasion.

Ce petit intermède fini, nous poursuivons notre programme établi, en l'occurrence pour commencer éliminer un bombement à la "Porte Dérobée", ceci afin de permettre de terminer le bouclage topo. Affaire expédiée via l'Orient Express en quelques triples doses de cartouches noires...

Retour ensuite aux Obliques pour descendre à l'amont du réseau du Dragon, question de refermer une porte car la suite entrevue par JP Roosens devient impénétrable au bout de quelques mètres à peine.

Déséquipement du ressaut, pause 4h et nous passons alors côté Lucky six par une jonction que je ne connaissait qu'en partie.




Ces quelques contorsions effectuées, nous voici donc devant ce long cigare étroit qu'est le célèbre Davidoff...
Je me suis toujours demandé si Patrice était myope ou presbyte ! Comment peut-il imaginer un seul instant que l'ouverture (pour ne pas dire la fermeture...) puisse être négociable par un type de 70 kg et d'1m85 en salopette !

Question de ne pas décevoir et faire bêtement demi tour, je m'engage tête la première. Y'a peut-être quelque chose à voir... Comme prévu, je coince illico. Patr
ice me talonne et me propose de pousser. Il est gentil quand même ! Toujours là pour m'aider. Je me dégonfle ou je me dégonfle ? Allez, c'est dans la tête que a se passe. Une petite expiration, une petit talonnette et j'avance de quelques cm. Il semble que si je continue ainsi sur un bon mètre, je pourrais passer dans un endroit un tantinet plus large mais immédiatement suivi d'un coude qui m'empêche de conclure ici que c'est bouché. Décréter que c'est fini alors que je n'en suis pas sûr, voilà bien une situation qui m'exaspère. Je veux en avoir le coeur net. Mais avant de décider quoique ce soit, je préfère expérimenter la manœuvre inverse et m'extraire en marche arrière. Assisté, j'y arrive. Dans ce cas, c'est reparti, un bras et le casque en avant. Mais pourquoi est-ce que tout le monde croit que je suis maigre ? A part expirer et garder mon calme, je n'ai rien à faire. Que pourrais-je faire d'ailleurs, je suis dans un étau... C'est Patrice qui fait tout en me propulsant. Autant dire que n'en mène pas large, surtout au niveau d'une petite betchette qui me rentre dans la poitrine. Enfin, au bout de 2 m, je peux regonfler mes poumons et crier la bonne nouvelle, il y a une suite ! Sur les coudes d'abord, parfois à la limite du 4 pattes, je peux alors avancer sur une bonne quinzaine de mètres dans ce qui est assurément un petit actif, avec succession de voutes basses asséchées. Une courte cheminée me permet de me redresser et 15 m de reptation plus loin, je bute sur un talus de glaise à entailler à la pelle avant de pouvoir se prononcer sur la possibilité de suite .

Ce petit moment d'euphorie passé, je reviens les pieds sous terre... Des pieds que Patrice doit empoigner et tirer pour m'extraire tandis que je me tortille pour me placer au mieux dans la fameuse chatière. Tiens, je la baptiserais volontiers étroiture "suppositoire" !

Sur ce résultat positif (+/- 30m de vierge dans le blanc de la topo !), nous reprenons le chemin de la sortie.
Avec au passage un doigt d'honneur (j'y tiens !) aux "banquettes de veau" qui ne voulaient pas me rendre mon bidon étanche.

TPST : 6 heures intenses



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